Vivepierre - T3 - Celle qui défend l'Atlantide by Roxane Dambre

Auteur:Roxane Dambre [Dambre, Roxane]
La langue: fra
Format: epub
Tags: Fantasy
Éditeur: Éditions de l'épée
Publié: 2021-12-09T23:00:00+00:00

Elle le fut. Je m’éveillai le lendemain lorsque le soleil filtra à travers mes volets. Nils était déjà levé. Je m’habillai avec la plus grande hâte et descendis l’escalier. Devant la chambre de Béryl, l’assassin montait toujours la garde. Il m’adressa un signe rassurant de la main. Rien à signaler, donc. Bien. Je me rendis dans la salle du petit déjeuner. Ma mère s’y trouvait déjà, en pleine discussion avec Rita.

— Ah ! Louise ! Bien dormi, ma chérie ?

— Très bien, maman. Et vous ?

— Bien également, je te remercie.

— Du thé, mademoiselle ? s’enquit Rita.

— Oui, merci Rita.

Je m’installai à table et rassemblai près de moi le nécessaire pour beurrer mes toasts. Comment allais-je bien pouvoir aborder les événements de la nuit ? Par bonheur, ma mère prit les devants.

— Louise, dit-elle d’un air détaché, j’imagine que tu sais qu’un homme peu vêtu est allongé dans le jardin ?

Ciel. J’avais déjà oublié sa tenue vestimentaire.

— Qu’est-ce qui vous fait penser que je le sais, maman ? demandai-je, inquiète.

— Il est entouré de gargouilles et Hercule est allongé à côté de lui.

Oh. Naturellement…

— Eh bien vous avez raison, maman. Il s’agit du prince Azarias d’Atlantide. Il est arrivé cette nuit. Il voulait regarder les étoiles dans le parc. Je suis heureuse d’apprendre qu’Hercule et lui deviennent amis.

— Un prince ? répéta ma mère, stupéfaite.

— Oui.

— Louise ! Et tu l’as accueilli avec toutes ces gargouilles ?

— Il appartient à la famille de Quentin Planchenet.

Elle ouvrit de grands yeux, puis se ressaisit.

— Fort bien. Gardons les gargouilles. Qu’est-ce qui l’amène chez nous ?

Je lui résumai la situation en quelques mots. Ma mère plissa les paupières et se tourna vers Rita.

— Rita, je compte sur vous pour expliquer à Mathis qu’un vol ne peut rester impuni. Et insistez bien sur les conséquences de celui-là en particulier.

— Bien sûr, madame. Dois-je lui faire rédiger une lettre d’excuses à l’intention de… M. Planchenet ?

Le dégoût qu’elle avait mis dans ses derniers mots n’échappa à personne. Ma mère sourit.

— N’exagérons rien. Privons-le de cookies au chocolat pendant deux semaines. Cela suffira.

Les yeux de ma nourrice pétillèrent sous son fichu à carreaux rouges.

— J’en prends bonne note, madame. Si vous voulez bien m’excuser, j’ai encore du travail à la cuisine. Surtout si nous recevons un prince.

— Merci, Rita.

En sortant, elle croisa Béryl qui entrait. La jeune femme portait encore ma longue robe de chambre rouge qui lui allait si bien et ses cheveux blonds cascadaient sur ses épaules.

— Euh… Bonjour, nous salua-t-elle timidement. Je suis désolée de ma tenue… Je… Je ne savais pas quoi mettre…

— Celle-là vous va très bien, répondis-je tandis que ma mère la couvait d’un regard appréciateur. Nous nous occuperons de votre garde-robe dès le petit déjeuner terminé. Du thé ?

Elle acquiesça et s’installa avec nous.

— Bien dormi, malgré les émotions de la nuit ? s’enquit ma mère.

— Je pensais que je n’allais pas fermer l’œil, mais j’ai dormi comme un bébé ! Ça faisait longtemps que je ne m’étais pas sentie aussi reposée.

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